Dressée comme une flamme dans sa robe-fourreau rouge, la violoniste Lisa Batiashvilli en fut une interprète idéale, aussi rythmique que lyrique, aussi virtuose que précise, mettant en relief tous les contrastes de l’œuvre.

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“Dressée comme une flamme dans sa robe-fourreau rouge, la violoniste Lisa Batiashvilli en fut une interprète idéale, aussi rythmique que lyrique, aussi virtuose que précise, mettant en relief tous les contrastes de l’œuvre. Prenant la parole, elle dédia sa performance à son peuple géorgien qui se bat pour la liberté. Le public l’approuva. Elle joua, en bis, un arrangement d’une aria de Bach pour violon et orchestre à cordes.”

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“Cette chaleur irradie ensuite le Concerto pour violon n° 2 de Prokofiev, prétexte à une subtile conversation musicale avec sa formidable soliste Lisa Batiashvili. Sa phrase d’entrée à découvert est une perfection. Tous deux privilégient une exécution plutôt intériorisée, la texture orchestrale est assez fondue, la narration sans cesse en mouvement, tout en équilibres savants. Les allers-retours entre tension et abandon, les nombreuses variations de rythme et de tempo à l’œuvre dans l’Allegro moderato s’enchaînent avec souplesse. La sonorité et les phrasés de Batiashvili sont irrésistibles, et les pupitres de cordes déploient quand il le faut une vraie profondeur sonore. Si le style diffère, la sensation nous effleure qu’un lien secret unit ce soir Prokofiev à Debussy. La longue phrase d’entrée de l’Andante assai ferait pleurer les pierres, tant l’expression de Batiashvili est juste, la sonorité accomplie, les couleurs subtilement variées.”

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